Publié le mercredi 22 septembre 2021 dans « Écrire un roman »
Vous avez toujours voulu écrire un roman, mais quelque chose vous a arrêté. Peut-être que vous avez déjà essayé de vous lancer, mais vous avez abandonné au bout de trente pages parce que :
La bonne nouvelle est que vous n’êtes pas le seul dans ce cas. Alors comment surmonter tous ces obstacles et réussir ?
Personnellement, je ne commence jamais un roman sans en connaître approximativement le déroulé de l’histoire, et au fur et à mesure de l’écriture et de mes réflexions, de nouvelles idées surgissent dans mon esprit. Comme j’aime à le dire, écrire un roman n’est pas une obligation (ce qui n’empêche pas d’écrire de plus petites choses à côté : nouvelles, récits, poèmes, séance d’écriture libre…). Lorsque je tiens une histoire, je le sais, car elle est arrivée d’un subconscient impalpable, impénétrable, et j’ose croire qu’elle n’est pas arrivée dans ma tête par hasard.
Les pour : Des histoires totalement originales et mûrement réfléchies.
Les contre : On ne sait jamais lorsqu’on va écrire une nouvelle histoire. Des années peuvent s’écouler entre deux romans.
Imaginez un manuscrit achevé entre vos mains, ou votre nom sur la couverture d’un livre récemment publié, cela vous excite-t-il ?
Mieux encore, imaginez des lettres de lecteurs disant que votre roman a changé leur vie, que vos mots leur ont donné une nouvelle perspective, un espoir renouvelé.
Si d’autres écrivains aiment ces choses, pourquoi pas vous ?
Mais tout d’abord, vous devez écrire un roman !
Ce guide vous montre comment écrire un roman (basé sur le processus que j’utilise pour écrire le mien). J’espère que vous l’apprécierez et que vous pourrez l’appliquer à votre propre écriture !
Votre concept de roman est-il spécial ?
Proposez une idée d’histoire chargée de conflits – le moteur qui dirigera votre intrigue.
J’ai conçu mon premier roman, La princesse terrienne, sur cette idée de base : un père recherche inlassablement sur Terre sa fille enlevée par des Louminiens provenant de la planète Loumina. Cette souche d’histoire est bien plus puissante qu’elle ne le laisse supposer, car elle soulève énormément de questions et de possibilités d’intrigues : Comment a-t-elle été enlevée ? Pourquoi a-t-elle été enlevée ? Est-elle toujours sur Terre ? Qui sont les Louminiens ? D’où viennent-ils ? Y a-t-il d’autres races dans la galaxie ? Dans l’Univers ? Comment son père va-t-il la retrouver ? Je m’arrête là car les questions sont nombreuses… et l’imagination qui peut découler de cette base est sans limite, les possibilités d’intrigues sont infinies.
Prenez le temps dont vous avez besoin pour passer au crible vos idées d’histoires et choisissez celle que vous voudriez lire, celle qui vous passionne le plus.
Votre histoire doit VOUS capturer au point que vous ne pouvez pas la sortir de votre tête. Seul ce genre d’idée vous attirera tous les jours vers le clavier de votre ordinateur et vous inspirera pour écrire le roman dont vous avez toujours rêvé.
Si vous êtes méticuleux et posé, vous préférez tout planifier avant de commencer à écrire votre roman. Vous voulez connaître vos personnages et ce qui leur arrive du début à la fin.
Si vous êtes brouillon et fantasque, vous partez du germe d’une idée et vous écrivez par voie de découverte. Vous ne connaissez pas encore l’ensemble du déroulé de votre histoire, ni même la fin.
Comme le dit Stephen King : « Mettez des personnages intéressants dans des situations difficiles et écrivez pour savoir ce qui se passe. »
L’une ou l’autre de ces approches vous semblera tout simplement la plus naturelle. Mais beaucoup d’entre nous sommes des hybrides, qui avons besoin de la sécurité d’un plan et de la liberté de laisser l’histoire nous emmener où elle veut. Faites simplement ce qui a le plus de sens pour vous.
Quoi qu’il en soit, vous avez besoin d’une certaine forme de structure pour vous éviter de vous épuiser après une trentaine de pages.
Pour ma part, je suis un hybride à tendance « méticuleux et posé ». Je ne commence jamais à écrire un roman sans savoir où je vais – ou je pense que je vais –, mais au fur et à mesure des chapitres – que je ne commence quasiment jamais dans l’ordre –, de nouvelles idées surviennent et je me laisse guider par mon imagination.
Avant de commencer la première page, vous voudrez comprendre vos personnages.
Votre personnage le plus important sera votre protagoniste, également connu sous le nom de votre personnage principal ou votre héros/héroïne.
Ce personnage principal doit avoir un arc de caractère, en d’autres termes, être une personne différente et meilleure à la fin.
Cela signifie qu’il (et j’utilise ce pronom inclusivement pour signifier héros ou héroïne) doit avoir des qualités potentiellement héroïques qui émergent à l’apogée de l’histoire.
Votre personnage principal peut avoir des défauts humains, mais ceux-ci devraient être rachetables.
Vous aurez également un antagoniste, le méchant qui devrait être tout aussi formidable et convaincant que votre héros. Assurez-vous que le méchant n’est pas méchant simplement parce que vous avez besoin d’un méchant ! Construisez-lui une histoire, un passé, des raisons pour lesquelles il fait ce qu’il fait afin d’en faire un ennemi digne, réaliste et mémorable.
Vous aurez également besoin de personnages satellites importants. Pour chacun d’entre eux, demandez :
Utilisez des noms distincts (même des initiales distinctes) pour chaque personnage, et faites en sorte qu’ils aient une apparence et une tonalité différentes les uns des autres, afin que votre lecteur ne les confonde pas.
Limitez le nombre de ces personnages que vous introduisez au début de votre histoire. Si votre lecteur a besoin d’un programme pour suivre, vous le perdrez.
Pour être mémorable, vos personnages doivent aussi être crédibles. Injectez-leur de l’humanité.
Si vos personnages ne se sentent pas authentiques, il se peut qu’il leur manque des traits de caractère que possèdent de vraies personnes.
Naturellement, votre personnage principal sera confronté à un problème extérieur, mais c’est l’agitation intérieure qui lui fera prendre vie sur la page.
Héroïque, inventif, moralement droit et physiquement fort ? Bien sûr. Mais votre protagoniste doit aussi faire face à la peur, l’insécurité, la faiblesse intérieure.
Donnez à vos lecteurs quelqu’un avec qui ils peuvent s’identifier, des personnages qui se développeront au cours de l’histoire.
Imaginez l’éventail des forces, des faiblesses et des insécurités de chaque personnage avant de commencer à écrire, et votre travail s’en trouvera simplifié.
Même pour les écrivains « brouillons et fantasques », nous avons besoin d’une structure, sinon d’un contour formel pour commencer notre histoire.
Ce que des romanciers à succès recommandent de faire est :
Les coachs en écriture appellent par des noms différents leurs propres structures d’histoire suggérées, mais la séquence de base est en grande partie similaire. Elles comprennent toutes une variation de :
Quelle que soit la façon dont vous tracez votre roman, votre objectif principal doit être de prendre les lecteurs à la gorge dès le départ et de ne jamais les lâcher.
Bien que la fiction, par définition, soit inventée, pour réussir, elle doit être crédible. Même les fantasmes doivent avoir un sens.
Une fois que le lecteur a accepté votre prémisse, ce qui suit doit être logique. Une recherche efficace est la clé pour effectuer ce travail.
Par exemple : quand mon personnage utilise une arme, j’apprends tout ce que je peux à son sujet. J’en entendrai parler par mes lecteurs si mon protagoniste tire 12 balles avec un pistolet supposé n’en contenir que 8 !
Les détails précis ajoutent de la saveur et de l’authenticité. Notez le travail minutieux et les recherches historiques effectuées pour concevoir L’Enfant Loup.
Si vous vous trompez dans les détails, votre lecteur perd sa confiance et son intérêt pour votre histoire.
L’essentiel de la recherche :
Résistez à l’envie de court-circuiter le processus de recherche pour aller plus vite.
Les lecteurs remarquent les erreurs géographiques, culturelles et technologiques et croyez-moi, ils vous le feront savoir.
Même les lecteurs de science-fiction ou de fantasy exigent de la crédibilité dans les paramètres de l’univers que vous avez établi.
Mise en garde : ne surchargez pas votre histoire avec tous les faits ésotériques que vous avez appris, juste pour montrer que vous avez effectué des recherches. Ajoutez des détails comme vous ajouteriez des assaisonnements aux aliments : avec parcimonie, juste pour améliorer le plat principal. Il peut être frustrant de collecter plein d’informations et de n’en utiliser qu’une toute petite partie.
Lors de la relecture de votre roman, Stephen King conseille de supprimer tout ce qui paraît superflu, d’aller à l’essentiel. C’est la fameuse règle des -10%, à savoir : version 2 = version 1 -10%.
Personnellement, pour effectuer ce travail, je vous conseille de supprimer tout ce qui ne sert pas directement l’histoire. C’est ce que j’ai fait avec mon roman Matriochkas, énormément d’informations sont restées sur le carreau et j’ai réduit le texte intégral de quelques 18 000 mots !
La perspective à partir de laquelle vous écrivez votre roman peut être compliquée car elle englobe tellement de choses.
Votre point de vue est bien plus que de simplement décider quelle voix utiliser : première personne (je, moi), deuxième personne (vous, votre) ou troisième personne (il, elle).
Cela implique également de décider quel personnage servira de caméra à votre histoire.
La règle cardinale est la perspective depuis un personnage par scène. Certains préfèrent une seule perspective par chapitre, ou encore une seule par roman.
Avec une seule perspective par roman, les lecteurs expérimentent tout dans votre histoire du point de vue d’un même personnage. Pas de saut dans la tête des autres personnages. Ce que votre personnage voit, entend, touche, sent, goûte et pense est tout ce que vous pouvez transmettre. Certains écrivains pensent que la première personne les limite, mais ce n’est pas le cas.
La plupart des romans sont écrits à la troisième personne limitée. Cela signifie que le lecteur est limité à la perspective d’un personnage à la fois, et ce personnage devrait être celui qui a le plus en jeu pour une scène précise.
Les changements de caméra/perspective à chaque scène peuvent apporter quelque chose de filmique à votre histoire : c’est le choix que j’ai fait pour le roman Loumina parfaitement adapté pour le cinéma.
Il est plus facile d’écrire votre roman à la première personne et de vous limiter à la perspective de ce seul personnage, mais la troisième personne limitée est le choix le plus populaire pour une raison.
On me demande souvent comment d’autres personnages peuvent être révélés ou développés sans passer par eux en tant que personnage de perspective. Lisez la fiction populaire actuelle pour voir comment les best-sellers le font ! Prenez exemple sur les meilleurs.
Vous devez saisir votre lecteur à la gorge dès la première page.
Cela ne signifie pas que des balles doivent fuser dès la première page, bien que cela puisse fonctionner pour un thriller. Cela signifie éviter trop de mise en scène et de description et aller droit à l’essentiel – les entrailles de l’histoire.
Les Edgerton, un écrivain sérieux qui écrit des romans pour grands garçons (ne dites pas que je ne vous ai pas prévenu) dit que les écrivains débutants se soucient trop d’expliquer d’abord toute la trame de fond au lecteur.
Il dit, en substance, « continuez et faites confiance à votre lecteur pour en déduire ce qui se passe ».
Le but de chaque phrase, en fait de chaque mot, est de forcer le lecteur à lire la suivante.
Les cinéphiles ne disent-ils pas souvent qu’ils ont préféré le livre ?
La raison est évidente : même avec toutes ses images de haute technologie générées par ordinateur (soit les CGI ou effets spéciaux numériques), Hollywood ne peut rivaliser avec l’imagination du lecteur et sa faculté à générer des scènes grandioses.
Les images que l’œil de notre esprit évoque sont bien plus imaginatives et dramatiques que tout ce que Hollywood peut produire.
Votre travail en tant qu’écrivain n’est pas de faire imaginer aux lecteurs les choses telles que vous les voyez, mais de déclencher l’imagination de leur esprit afin qu’ils puissent se créer ses propres images.
Donnez-leur juste assez pour engager leurs projecteurs mentaux. C’est là que la magie opère.
Vous avez attrapé votre lecteur avec une ouverture captivante et plongé votre héros dans de terribles ennuis.
Maintenant, tout ce qu’il fait pour sortir de ses problèmes doit les aggraver progressivement.
Trop d’amateurs rendent la vie du héros trop facile.
Les amateurs donnent à un détective privé une belle voiture, une arme, une petite amie, un appartement, un bureau, un client riche. Au contraire, vous devriez lui ôter tout ce qui lui facilite la vie : sa voiture tombe en panne, il se fait voler son arme, sa copine le quitte, il se fait expulser, son bureau brûle, son client est fauché. Maintenant, jetez-le dans une affaire dangereuse.
Le conflit est le moteur de la fiction.
Attention : ne faites pas de votre personnage un imbécile maladroit. Il peut avoir des faiblesses, des manies, des défauts, mais ils doivent être identifiables, rachetables, pas ennuyeux ou repoussants.
Ses problèmes devraient s’intensifier logiquement à cause de ses tentatives pour les réparer.
Vous pouvez laisser entendre qu’il développe de nouvelles ressources qui lui seront utiles à la fin, mais ses problèmes devraient s’intensifier jusqu’au dénouement…
Les coachs en écriture ont différentes étiquettes pour ce point crucial de l’intrigue.
La romancière Angela Hunt appelle cela le moment le plus sombre. C’est là que même vous, l’écrivain, commencez à vous demander comment vous allez vous en sortir.
Imaginez le nadir, le point le plus bas, le moment le plus sombre pour votre personnage principal. Votre capacité à le faire vous fera ou vous brisera en tant que romancier.
Ce n’est pas facile, croyez-moi. Vous serez tenté d’accorder une pause à votre protagoniste, d’inventer une évasion foireuse ou d’injecter un miracle pour résoudre la situation. Ne vous avisez pas à utiliser ce genre de facilité scénaristique !
Le moment le plus sombre oblige votre héros à passer à l’action, à utiliser chaque nouveau muscle et technique acquis en affrontant une histoire pleine d’obstacles.
Plus la situation est désespérée, plus votre point culminant et votre fin seront puissants.
La résolution ultime, le point culminant de votre histoire, survient lorsque votre héros fait face à son épreuve ultime. L’enjeu doit être terrible et l’échec irréversible.
Le conflit qui s’est développé tout au long de l’histoire va maintenant crescendo jusqu’à une confrontation finale et ultime, et toutes les attentes développées le long du livre sont récompensées.
Star Wars : Un nouvel espoir culmine avec les rebelles forcés de détruire l’Étoile de la mort. Dans la version originale du film, la scène semblait plate. Les cinéastes ont donc ajouté le fait que l’Étoile de la mort était sur le point de détruire la base rebelle. Cela a fait monter la tension en flèche et a rehaussé les enjeux.
Donnez aux lecteurs la récompense pour laquelle ils ont signé. Récompensez-les avec un feu d’artifice.
Mais rappelez-vous, le point culminant n’est pas la fin, pas encore !
Une belle fin :
Parce que les points culminants sont si dramatiques, les fins s’essoufflent souvent. Faites en sorte que cela ne se produise pas.
La fin ne sera pas aussi dramatique ou remplie d’action que le point culminant, mais elle doit être tout aussi provocante et captivante.
Elle devrait régler les problèmes, bien sûr, mais elle doit également porter un coup émotionnel.
Ne vous précipitez pas. Prenez votre temps et écrivez une fin pleinement satisfaisante afin de ne pas décevoir sur les dernières pages.
Cela devrait prendre aussi longtemps que nécessaire. L’écriture d’un roman tirera de vous tout ce que vous savez et tout ce que vous êtes : votre essence.
Je sais que la réponse semble désinvolte, mais ce que je veux dire, c’est que la vitesse n’est pas la question.
L’essentiel est la qualité.
Le temps qu’il vous faut pour être satisfait de chaque mot sur chaque page avant de commencer à lancer votre manuscrit sur le marché est le temps que cela devrait prendre.
Ce temps dépendra aussi de vos objectifs et de votre emploi du temps. Êtes-vous marié ? Avez-vous des enfants ? Travaillez-vous ? Autant de facteurs qui ralentiront votre processus de recherche et d’écriture. Si vous possédez 100% de votre temps, cela ira plus vite.
Certains écrivains diront qu’un livre n’est jamais fini…
Je distingue, à la louche, deux sortes de livres :
À titre d’exemple (et sachant que je disposais de 90% de mon temps) :
Écrire un livre n’est pas un 100 mètres, ni un 1500 mètres, mais un marathon ou un 100 kilomètres. Développez et mettez en pratique de bonnes habitudes, établissez un horaire d’écriture régulier et respectez-le.
Vivez avec votre livre.
Si vous êtes comme moi, ce sera la chose la plus difficile que vous ayez jamais faite. Si c’était facile, tout le monde le ferait.
Chaque romancier publié (oui, même n’importe quel grand nom auquel vous pouvez penser) était autrefois là où vous êtes – non publié et inconnu. Ils ont finalement réussi parce qu’ils ont persévéré.
Avant tout, écrivez POUR VOUS. Si vous êtes destiné à avoir du succès, vous en aurez, mais la plupart des écrivains n’en ont pas, ou peu, et ce n’est pas grave…
Écrire et finir un roman sera une des expériences les plus enrichissantes de votre vie, une des plus grandes satisfactions.
Vous saurez que votre histoire a du potentiel si elle reste dans votre esprit, grandit et se développe à chaque fois que vous y pensez.
La bonne histoire semble tout simplement juste. Vous ne vous posez même pas question de savoir si elle est juste ou non. Elle EST juste par essence et vous savez que vous devez la coucher sur papier, un point c’est tout.
Idéalement, vous ne devriez pas vous poser cette question.
Ne laissez pas l’ampleur du processus d’écriture d’un roman vous submerger.
Attaquez la conception de votre histoire comme vous mangeriez un éléphant, une bouchée à la fois.
Ne laissez pas la peur vous arrêter. Utilisez-la comme motivation pour fournir votre meilleur travail.
Évitez de vous demander Et si… ?
Faites le grand saut.
Restez concentré sur la raison pour laquelle vous avez commencé ce voyage en premier lieu.
Le chemin va être long…
N’abandonnez pas.
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Persoons Posté le mercredi 18 octobre 2023 à 20:15:19 Cher Silvain, écrire est un plaisir intense et solitaire. Je suis à mon neuvième livre, aucun n'a eu de succès, pourtant j'ai toujours autant de plaisir à inventer une histoire. Le livre ne me doit rien. C'est moi qui lui dois tout. J'adore tuer mes personnages, surtout le héros. J'espère donc que mon lecteur va pleurer. Qu'il va souffrir avec moi. Même ma femme ne veut pas être ma lectrice. C'est génial. | |
Cassis Posté le vendredi 03 février 2023 à 19:42:30 Merci, j'ai beaucoup appris sur les manières possibles d'écrire un roman,.. Et cela a suscité en moi l'envie de franchir le pas, d'oser ... ! | |
Simon Posté le mercredi 29 décembre 2021 à 02:55:11 @Atmane Bedjou : « … mes textes arrivent souvent à la fin au bout de 70 pages au maximum. » J’avais le même problème lorsque j’étais plus jeune et lorsque j’ai écrit mon premier roman (il faisait 180 pages – format poche et écrit gros – et en retravaillant le texte et l’univers je l’ai étendu à 280 pages écrit d’une taille normale). J’ai appris à écrire moins vite, à être moins pressé, à amplifier chaque scène, à ajouter des détails, des anecdotes, tout ce qui pouvais contribuer à rendre chaque partie du livre plus amusante, ou plus dramatique, ou plus terrifiante, ou plus émouvante, ou plus consistante. Je prends le temps de réfléchir à chaque scène afin que les idées me viennent. Il ne faut pas hésiter aussi à ajouter des détails sur les personnages, leurs tics, leurs habitudes, leurs manières, travailler sur leur passé afin d’enrichir leur personnalité et de les rendre par là même plus attachants. Penser aussi aux descriptions en général. Le tout est de bien savoir doser… et ce n’est pas facile. Une question que j’aime me poser lorsque j’ajoute un paragraphe de description est : « Ce que je viens d’écrire apporte quelque chose à l’histoire ? » Si la réponse est non, alors je le retire. Il ne faut pas tomber dans l’abus de contenu juste pour « faire de la page ». Prendre son temps… réfléchir à son histoire… obtenir des bonnes idées… tout cela ne se fait pas en un mois. Lorsque je lis parfois que certaines personnes écrivent plusieurs romans par an, ou un roman en deux mois, je me pose des questions… Pour moi, c’est 1 an et demi par roman. 2 ans pour Matriochkas ! Mais c’est chacun son rythme… j’imagine qu’il n’y a pas de bon ou mauvais timing. | |
Atmane Bedjou Posté le mardi 28 décembre 2021 à 23:52:25 J'ai trouvé vos conseils pour les écrivains en devenir comme moi très instructifs et très bien écrits. Merci. Il y a une question que j'aimerais vous poser puisque je ne crois pas que vous l'avez abordée dans votre mini cours. Je n'arrive pas à écrire beaucoup. Je veux dire que lorsque j'essaie d'écrire un roman, mes textes arrivent souvent à la fin au bout de 70 pages au maximum. Avez-vous des conseils à me donner ? Merci d'avance. |
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