Écrire une histoire fictive est une entreprise aventureuse qui permet à votre imagination de se déchaîner pendant que vous créez des personnages et construisez des mondes. Bien qu’il n’y ait pas de liste définitive de règles à suivre pour l’écriture de fiction, il existe un certain nombre de techniques largement utilisées pour vous aider à commencer votre livre, à mieux écrire et à créer une belle histoire.
Une bonne écriture de fiction demande du dévouement et un travail acharné, mais il existe des méthodes pour rendre le processus plus facile. Voici quelques humbles conseils pour écrire de la fiction :
Aimez votre histoire
Vous avez peut-être une liste d’idées d’histoires qui n’attendent que d’être étoffées, mais il y en a probablement une qui vous passionne plus que les autres. Commencez par cette histoire. De nombreux auteurs donnent leur meilleur lorsqu’ils sont profondément investis dans leurs personnages et leur intrigue.
Cachez des informations à vos lecteurs
Lorsque vous écrivez de la fiction, ménagez les informations que vous délivrez aux lecteurs. La théorie de l’iceberg d’Ernest Hemingway concernant l’écriture consiste à ne montrer à vos lecteurs que la pointe de l’iceberg. Les détails entourant l’histoire, comme la trame de fond, devraient rester invisibles, tout comme la masse d’un iceberg sous la surface de l’eau. Cela évite aux lecteurs de se laisser submerger par les informations et leur permet en premier lieu d’utiliser leur imagination pour remplir les blancs.
Écrivez des phrases simples
Pensez à la phrase de Shakespeare : « Être ou ne pas être ? », célèbre pour sa brièveté et la façon dont elle décrit rapidement le labeur d’un personnage sur sa propre vie. Il y a un temps et un lieu pour les mots plus conséquents et les textes plus denses, mais en attendant, vous pouvez faire passer des points d’histoire dans des phrases et un langage simples. Essayez d’utiliser un langage concis lorsque vous écrivez, afin que chaque mot et chaque phrase aient un objectif clair.
Mélangez votre écriture
Pour devenir un meilleur écrivain, essayez-vous à différents types d’écriture. Si vous êtes romancier, essayez d’écrire une nouvelle. Si vous écrivez de la fiction, essayez d’écrire de la non-fiction. Variez votre style d’écriture en bloguant par exemple. Chaque type d’écriture offre un point de vue différent et des règles de style différentes qui aideront à améliorer vos compétences globales dans le domaine de l’écriture.
Écrivez tous les jours
Les grands écrivains ont l’habitude d’écrire régulièrement. Cela signifie consacrer du temps chaque jour à cet art. Certains écrivains se fixent un nombre de mots quotidien ; Stephen King écrit 2 000 mots par jour. Vous pouvez également rejoindre un groupe d’écriture ; être responsable envers les autres est une grande source de motivation. Ne vous inquiétez pas si ce que vous notez n’est techniquement pas à la hauteur ou si vous avez du mal à remplir votre page blanche. Certains jours seront plus productifs que d’autres. Plus vous écrivez, plus cela deviendra facile.
Fixez des jalons
Le nombre moyen de mots pour un livre est de 75 000. À titre d’exemple, L’Enfant Loup compte 86 000 mots, Loumina 103 000 mots et Matriochkas 104 000 mots. Cela peut rendre l’écriture de roman intimidante. Si vous travaillez sur votre premier roman, restez motivé en fixant des jalons. Cela vous aidera à décomposer le livre mentalement afin qu’il soit plus facile à gérer et plus facile à suivre.
Comprenez la structure de base de l’histoire
Les écrivains professionnels connaissent bien la structure de la plupart des histoires, de l’exposition et de l’action montante à l’apogée et à la chute. Avant de commencer, créez un plan sur papier pour cartographier votre intrigue principale et vos intrigues secondaires.
Apprenez de solides techniques de développement de personnage
Dans la littérature, il existe des moyens efficaces pour créer un arc de personnage. À un moment donné de l’histoire, apprenez quelles informations révéler sur le personnage afin d’augmenter la tension. Vos personnages principaux doivent avoir une histoire qui éclaire leurs actions, leurs motivations et leurs objectifs. Déterminez quel point de vue – à la première personne ou à la troisième personne – complète l’interprétation des événements par le personnage.
Utilisez la voix active
Votre objectif en tant qu’auteur est d’écrire ce qu’on appelle communément un « page-turner », un livre qui garde les lecteurs engagés du début à la fin. Utilisez la voix active dans vos histoires. Les phrases doivent généralement suivre la structure de base nom-verbe-objet. Bien que la voix passive ne soit pas toujours une mauvaise chose, limitez-la dans l’écriture de votre fiction.
Faites des pauses quand vous en avez besoin
Éloignez-vous de votre bureau et faites de l’exercice. Faire circuler votre sang. Changer d’environnement peut susciter des idées. Continuez à écrire plus tard dans la journée ou même le lendemain. Parfois, durant un exercice physique, une idée surgit, une phrase se forme dans votre esprit. Empressez-vous de la noter sur un morceau de papier ou sur le bloc-notes de votre téléphone afin de ne pas l’oublier.
Tuez vos chéris
Un conseil important pour les écrivains est de savoir quand des mots, des paragraphes, des chapitres ou même des personnages sont inutiles à l’histoire. Être un bon écrivain signifie avoir la capacité de supprimer le trop-plein d’informations. Si vous pensez que le matériel que vous découpez est un excellent morceau d’écriture et si vous y êtes attaché, voyez si vous pouvez construire une courte histoire autour de celui-ci.
Dans son premier jet, mon roman Matriochkas faisait 122 000 mots. Sur les bons conseils d’une amie qui a passé vingt ans chez Gallimard, j’ai enlevé le contenu jugé inutile. Avec le dernier chapitre que j’ai entièrement retiré, j’ai créé la courte nouvelle d’anticipation intitulée Dernier espoir.
Ce que je viens d’écrire sert-il directement l’histoire ?
Chaque fois que vous écrivez une ligne, un paragraphe, voire un chapitre, posez-vous la question : ce que je viens d’écrire sert-il directement l’histoire ? Si la réponse est non, peut-être que vous devriez envisager de retirer ce contenu. Il en va de même avec les personnages auxquels vous êtes attaché – vos chéris –, si à un moment donné ils ne servent plus l’histoire, peut-être devriez-vous envisager de les faire disparaître, voire de les supprimer du livre définitivement…
Lisez d’autres écrivains
Lire un style de qualité peut vous aider à trouver votre propre voie et à perfectionner vos compétences en écriture. Lisez une variété de genres, mais aussi des genres correspondant à celui de votre roman. Si vous écrivez un thriller, lisez d’autres thrillers qui montrent comment créer une tension, des points d’intrigue et comment introduire de grandes révélations au point culminant de l’histoire.
Même les anciens Grecs discutaient et dispensaient des conseils d’écriture. Et bien que la Poétique d’Aristote, écrite en 335 avant notre ère, se concentre principalement sur le drame (pièces de théâtre), en particulier le drame tragique, une grande partie de ses conseils s’applique au roman moderne.
Écrivez pour vendre ou écrivez pour vous
Certains diront que les auteurs doivent « écrire pour vendre » afin de gagner leur vie en faisant ce qu’ils aiment, que les auteurs de fiction doivent penser comme des éditeurs, en d’autres termes que les auteurs doivent aborder leur histoire avec une sensibilité marketing et créative pour vendre leur livre. J’ai un point de vue totalement différent : les auteurs doivent « écrire pour eux ». L’argent et la notoriété ne doivent pas être une motivation, sous peine de faire un mauvais roman, sous peine de faire face au syndrome de la page blanche et de se forcer à écrire pour gagner sa vie. C’est le constat que j’ai fait pour de nombreux auteurs : les premiers romans sont bons, les suivants ne sont pas à la hauteur, voire mauvais.
Une bonne histoire, on ne la cherche pas, elle vient à nous à un moment donné de notre existence, comme un petit miracle, comme si elle nous était chuchotée d’un ailleurs non perceptible, non compréhensible. C’est peut-être pour cette raison que la majorité des écrivains ne se dévoilent que plus tard dans leur existence… Un jour, on se réveille avec cette envie d’écrire, parce que soudain, nous avons une histoire à raconter, une histoire d’un genre nouveau, une histoire unique… Ce n’est pas notre métier, mais on a cette conviction qu’il faut la coucher sur papier… et à ce moment-là, on écrit pour nous… pas pour gagner de l’argent.
Écrivez maintenant, éditez plus tard
Les jeunes écrivains et les écrivains en herbe pourraient être tentés de passer beaucoup de temps à éditer et à réécrire pendant qu’ils tapent. Résistez à cette tentation. Pratiquez l’écriture libre, une technique d’écriture créative qui encourage les écrivains à laisser couler leurs idées sans interruption. Éditez plus tard…
Obtenez des retours
Il peut être difficile de critiquer sa propre écriture. Lorsque vous avez terminé un texte ou un premier brouillon, donnez-le à quelqu’un pour qu’il le lise. Demandez des avis honnêtes et spécifiques. C’est un bon moyen d’apprendre ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas.
Pensez à publier
Après avoir écrit pour vous et une fois que vous êtes satisfait de votre histoire, envisagez de la publier. Si vous avez écrit une nouvelle, pensez à la soumettre à des magazines littéraires. Si vous avez écrit un roman, vous pouvez l’envoyer aux agents littéraires et aux maisons d’édition. Vous pouvez également envisager de vous auto-éditer si vous voulez vraiment voir votre livre imprimé et en faire profiter votre famille, vos proches et des lecteurs inconnus.