Au petit matin, un halo timide glisse par la fenêtre. La pluie a cessé, laissant derrière elle l’odeur légère et fraîche de la terre humide. L’air est dense, chargé d’humidité ambiante. Les premiers chants d’oiseaux s’invitent dans la chambre. Un gecko joyeux s’égaye sur un mur extérieur, ponctuant le silence naissant d’un trille aigu et vif.
Je m’éveille en douceur, étirant mes membres fatigués dans ce lit qui garde encore la chaleur de nos corps entrelacés. À côté de moi, Pauline dort paisiblement, étendue sur le ventre, le visage tourné dans ma direction. Son souffle léger caresse ma peau, rythmant la quiétude de l’instant.
Sans prévenir, une tendresse immense m’envahit, et je me penche vers elle. Mes lèvres effleurent délicatement sa joue offerte, comme pour ne pas troubler ce voile de sommeil qui la protège encore. Ses cils frissonnent un instant, mais ses paupières restent closes. J’en profite pour écarter doucement ses mèches rebelles, noires et soyeuses, qui glissent sur sa peau chaude. Puis, je dépose un baiser léger, long, patient, au creux de son cou fragile.
Un petit frisson me traverse, tandis qu’un gémissement discret s’échappe des lèvres entrouvertes de Pauline ; elle ne s’est pas complètement réveillée. Ma bouche effleure son oreille, puis mordille avec un doux amusement son lobe, engendrant un nouveau murmure, une exclamation muette d’envie. Je parcours les traits de son visage avec ma langue, m’attarde sur son adorable grain de beauté sur le devant de sa joue, puis lentement je la glisse sur ses lèvres, sur ses narines, parcourant sa peau d’une caresse humide. Pauline gémit à nouveau, plus fort cette fois, son corps se tend délicatement contre moi.
Mes doigts courent sur son dos, invitant à la détente. Je lui susurre à voix basse, à peine un souffle :
— Laisse-toi faire, ma chérie. Reste endormie, relaxe-toi. Laisse-moi prendre soin de toi.
Je sens la fragilité mêlée à la confiance dans ses soupirs. Mon souffle se mêle au sien, et je me dis qu’elle a gardé son haleine de jeune garçon. Avec une malice gourmande, je continue à badigeonner son visage de ma salive, traçant de doux sillons sur sa joue puis le long de son cou et jusqu’à ses épaules nues.
Les sensations s’intensifient, électrisantes sous ma langue experte.
Mes lèvres descendent le long de sa colonne vertébrale, suivant la lumière éclatante de ses omoplates, avant de s’attarder sur la raie parfaite qui sépare ses fesses bien dessinées. Un frisson d’attente traverse Pauline ; elle écarte les jambes, m’invitant à de coquins plaisirs. Sous la caresse de mes doigts, sa chair vibre, ses couilles gonflent, sa queue se tend en un bloc chaud et doux le long d’une de ses cuisses.
Submergée par le désir, je plonge mon visage dans son entre-jambe. Ma bouche explore sans relâche son sexe, ses boules, puis glisse jusqu’à son anus, le caressant, le léchant, l’aspirant, écartant sa corolle de la pointe de ma langue pour le pénétrer aussi profondément que possible, éveillant chaque nerf de cette zone particulièrement érogène.
Au bout d’un long moment de délectation, je décolle ma bouche de son fion et je m’approche de son visage pour lui susurrer à l’oreille :
— Tourne-toi, ma belle. Allonge-toi sur le dos.
Pauline s’exécute, exhalant un soupir de plaisir à l’étirement. Là, tel quel, sa queue est un piquet dressé à la verticale, brûlant, irrépressible. Je la détaille de mes yeux gourmands : elle est entièrement rasée, dévoilant une peau lisse et satinée d’un brun miel chaud. Elle est longue, fine, d’environ seize centimètres, élégamment dessinée, terminée par un gros gland rose tirant délicatement vers le rouge, comme une fleur encore à peine éclose, pulsant à chaque battement de désir. Je la prends dans ma main, en caresse lente et elle gonfle davantage, pulsatile. Je la sens vibrer entre mes doigts avec insistance. Un frisson me parcourt, un frisson d’anticipation et d’amour mêlés.
À quatre pattes, je me place entre ses jambes, rejetant mes cheveux sur le côté. Ma bouche s’empare de son membre, l’aspirant avec vigueur. Je tète, je suce, je fais glisser mes lèvres et ma langue avec affamée, jusqu’à ce que je puisse goûter toute la puissance contenue dans chacun de ses gémissements.
Je m’assieds ensuite sur elle, mon bassin sur le sien. L’entrée moite de mon vagin vient s’appuyer contre son gland brûlant, prêt à m’embraser. Un râle puissant s’échappe de mes lèvres au moment précis où je m’empale sur sa queue, la sensation intense de ce corps chaud et vif qui pénètre en moi irradiant chaque nerf.
Je me laisse rebondir doucement sur ses couilles, mon bassin s’élançant comme un ressort, tirant des frissons profonds le long de ma colonne vertébrale. Dans ce ballet sensuel, Pauline agrippe mes seins avec une ardeur délicate, ses doigts jouant avec mes gros tétons roses, titillant chaque extrémité pour décupler mon plaisir.
Puis la lenteur initiale de mes mouvements cède peu à peu la place à un rythme mesuré, des va-et-vient réguliers et sensuels qui éveillent et consument simultanément.
Je ferme les yeux un instant, me laissant porter par le rythme des mouvements, par les frissons qui naissent au creux de mes reins. La lumière blafarde qui filtre à travers le rideau laisse danser les ombres sur nos corps connectés.
Pour que l’extase ne s’empare pas trop vite de nous, je ralentis, modulant les mouvements. Puis, dans un élan sensuel, je me penche à nouveau sur le visage de Pauline, embrassant sa bouche avec fougue. Nos langues s’unissent, s’amusent, s’enlacent dans une danse passionnée. Nous haletons à l’unisson.
— Oh… dis-je, le souffle cassé. Tu es si belle quand tu gémis…
Pauline me répond par un soupir, un râle mêlé de plaisir et de timidité.
Je me redresse lentement, cambrant légèrement le dos, mes doigts glissant dans mes cheveux que je rejette en arrière, dévoilant mon cou nu et palpitant. Mes yeux descendent alors vers ce qui se trame entre mes cuisses, et la vision m’enflamme. Alors que j’effectue des va-et-vient sur son sexe, des filaments épais de liquide vaginal s’étirent et pendent entre sa peau et la mienne, dégoulinant en perles luisantes sur son bas-ventre, sur ses couilles rondes et dures, sur ses cuisses.
Je ralentis alors le mouvement pour prolonger cette tension douce-amère qui nous dévore. Je me penche une fois de plus vers le visage de Pauline, dégageant une mèche rebelle qui glisse sur sa joue mouillée.
— Dis-moi… est-ce que ça te fait du bien ?
— Oui… murmure-t-elle, la voix tremblante. Plus que je ne l’imaginais.
Son souffle caresse mon oreille, ses mains cherchent les miennes, s’y accrochent avec une force désarmante. La chaleur monte en moi, un courant brûlant traverse mon être. Mon souffle devient court, entrecoupé de petits râles et couinements que je ne peux retenir. Ma bouche s’empare de la longue langue de Pauline pour la sucer avec avidité. Je m’applique, aspirant sa salive pour la recueillir, puis, les joues gonflées, j’éloigne un peu mon visage du sien et laisse doucement couler le nectar dans sa bouche qui l’accueil en gémissant de plaisir. Pendant que Pauline glisse ses mains sur mes épaules, fait courir ses doigts sur mon dos, s’aventure plus bas, trouve mes hanches, les caresse avec des gestes maladroits mais ô combien tendres, je répète ce ballet trois fois, chaque fois cueillant un volume de salive plus dense, puis le crachant avec un abandon délicieux dans sa bouche.
— Je… souffle-t-elle, en haletant. Je n’ai jamais ressenti ça.
— Moi non plus, dis-je, la voix fragile mais frémissante d’émotion.
Je reprends le rythme, plus affirmé, plus profond. Le corps de Pauline réagit, s’ajuste, s’offre à moi dans un abandon de plus en plus total. Un flot d’extase grandit, prêt à déferler.
— Avertis-moi quand tu sens que tu vas jouir, mon cœur, murmuré-je à son oreille. Je veux que tu éjacules dans ma bouche.
Entre deux gémissements, Pauline acquiesce, me signifiant par un sourire tremblant qu’elle obéira à mes désirs. Je reprends alors mes mouvements, redoublant d’élan, mêlant l’intensité du corps et la douceur du souffle partagé.
Pauline halète, ses ongles griffant doucement mes seins dans une tension délicieuse. À chaque mouvement, j’entends son souffle se briser, ses petits gémissements devenir plus fréquents, plus pressants. Je sens mes propres muscles se tendre, un frisson d’excitation pure, mêlée d’abandon.
Soudain, tout bascule. Les spasmes commencent à secouer mon corps, pris de soubresauts incontrôlés. Mes mains se crispent sur ses cuisses alors que je sombre dans cette vague puissante. La jouissance me dévore, chaque sensation s’amplifie dans un incendie délicieux.
Puis vient le moment où Pauline me dit, d’une voix à peine audible et tremblante :
— Je vais jouir, je vais jouir…
Je me retire promptement et me tourne. Mes lèvres s’ouvrent en un O et engloutissent son sexe au moment même où elle éjacule. Sa semence envahit ma bouche, déferlant en cascades chaudes. Je l’avale avec une intensité farouche, sentant chaque pulsation, chaque contraction de son corps profond qui m’envoie des ondes de désir jusque dans la gorge. Les râles et couinements qui accompagnent sa jouissance emplissent la pièce d’une musique tendre et sauvage à la fois.
Lorsque le tumulte se calme, je prends tout mon temps, caressant du bout de la langue la totalité de sa queue, explorant chaque veine, chaque pli, chaque contour. Mes doigts glissent doucement sur ses testicules encore chauds, les massant avec délicatesse et appétit.
Une fois repue, je me blottis contre elle, nos corps encore palpitants de plaisir, et nous échangeons un baiser brûlant, chargé de la douceur lactée de sa semence. Ce baiser s’étire, profond, salé, tendre et sauvage à la fois, fusionnant nos âmes dans un silence chargé d’émotions.
Nos souffles ralentissent peu à peu, successivement calés l’un sur l’autre, en une harmonie parfaite qui apaise la tempête. Je reste immobile, savourant cette paix après l’orage, cette chaleur douce qui se répand lentement entre mes cuisses, vestige ardent de notre union.
Pauline, haletante, ses doigts crispés agrippant légèrement le drap froissé sous elle, laisse son corps lourd se détendre contre le mien.
— C’était bien ? demande-t-elle, la voix hésitante, empreinte d’une timidité fragile.
— Parfait, mon ange. Tu as été merveilleuse, plus que parfaite… Tu m’as fait jouir comme jamais.
Un sourire timide éclaire son visage, tandis que ses doigts viennent caresser les miens avec une douceur infinie.
Dix minutes plus tard, je me lève à contrecœur, laissant derrière moi la chaleur du corps de Pauline. Dans la cuisine, je prépare deux cafés bien serrés, dont l’arôme emplit déjà l’air d’une douceur familière.
Quand je retourne dans la chambre, Pauline m’attend, étendue sur le lit, visiblement fatiguée mais apaisée. Ses yeux mi-clos cherchent les miens tandis que ses cheveux épars dessinent un désordre charmant sur l’oreiller. Sa queue est à moitié molle, décalottée, ses couilles flétries contre la peau chaude de ses cuisses, témoignant du calme après la tempête des sensations.
À mon arrivée, elle s’étire langoureusement, arquant son dos avec une lenteur voluptueuse, et me sourit, ce sourire doux et un peu las qui en dit long sur la tendresse partagée.
Je pose les cafés fumants sur la table de chevet et prends la main de Pauline, mes yeux plongés dans les siens :
— Pauline… reste un katoï, comme tu es. Ne ressens pas le besoin de changer de sexe. Tu es une fille magnifique avec cette adorable bite qui peut faire jouir autant les filles que les garçons. Elle me regarde, un mélange de timidité et de gratitude dans le regard. Je souris. « Ne doute jamais de toi, mon petit garçon, ni de ce que tu représentes. Tu es parfaite, juste comme ça. »
Pauline se redresse et s’assied sur le bord du lit à côté de moi avant de me donner une tape amicale :
— Je ne suis plus un garçon.
Je fronce légèrement le nez, un sourire malicieux aux lèvres, puis je lui tire tendrement la langue avant de lui dire, la voix douce et chargée de souvenirs :
— Je sais ma chérie… Mais n’oublie pas que je t’ai connu petit garçon… Et que tu as été mon tout premier baiser, même s’il a été court… Tu t’en souviens, non ? C’était le lendemain de ton anniversaire. J’avais 17 ans, et toi tu venais d’avoir 14 ans… Tu bandais devant moi.
Pauline baisse les yeux un instant, un léger rouge teintant ses joues, puis relève le regard avec tendresse :
— Oui, je me souviens parfaitement. J’étais amoureux de toi et chaque fois que je me masturbais, c’était à toi que je pensais.
Nos regards se croisent, pleins de complicité et de tendresse. Un silence chaleureux s’installe entre nous avant que nos lèvres ne se cherchent et se soudent. Nos langues s’entrelacent avec délicatesse, se caressant, se cherchant timidement, comme pour redécouvrir ce lien passé. Nos bouches portent encore le goût du sperme partagé, souvenir brûlant de nos plaisirs récents.
Nous nous embrassons goulûment. Nous sentons toutes les deux le sexe et le sperme.
Nous arrêtons notre baiser et sans rien dire, nous buvons nos cafés, savourant bien plus que leur amertume familière : la proximité partagée, la douceur des regards croisés, et cette légèreté précieuse d’un matin qui semble tout entier nous appartenir.
Puis, d’une voix douce, j’invite Pauline à rentrer chez elle pour se préparer à aller à l’université, tandis que je dois, à regret, rejoindre la galerie d’art pour une nouvelle journée de travail.