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Ovaline – Chapitre 4 : Le frisson des premiers regards

Publié le lundi 28 juillet 2025 dans « Ovaline »


Ovaline – Chapitre 4
Ovaline – Chapitre 4 : Le frisson des premiers regards

Mon petit-déjeuner terminé, je remonte dans ma chambre, où la lumière douce du matin caresse les murs tapissés de souvenirs. Je retire ma robe de chambre, laissant ma peau nue se libérer de sa douce étreinte. J’aime l’odeur singulière de mon corps tiède au réveil : un mélange subtil d’effluves sucrés et boisés, de traces de musc à peine perceptibles. Mes mains glissent lentement sur mon corps, effleurant chaque courbe avec une tendresse presque cérémonielle. Je malaxe mes seins, sentant leur poids et leur chaleur familière, puis mon regard se pose sur mon sexe encore humide des traces intimes de ma récente masturbation. Je choisis de ne pas me doucher, désirant garder sur moi l’empreinte de mon plaisir, l’arôme de ma jouissance matinale.

D’un coup, je m’empare d’un string resté posé dans un angle de mon grand lit. Je le remonte le long de mes jambes. Une fine ficelle s’insinue entre mes fesses. À l’avant, un petit triangle de tissu transparent, presque diaphane, laisse deviner la fente juvénile de mon vagin. Affranchir ma peau de toute étreinte superflue me donne une sensation de liberté et de légèreté. Puis, avec une lenteur presque rituelle, j’enfile une robe aérienne et fluide, qui découvre mes épaules et épouse mes courbes avec délicatesse. Sa couleur printanière contraste avec celle de ma peau satinée. D’un geste habile, je rassemble mes cheveux en queue-de-cheval haute et les noue avec un chouchou rose. Une fois prête, je descends, résolue à affronter la journée.

Il est 9 heures.

Ce matin, le ciel ne présage rien de bon. Par précaution, je prends mon parapluie avant de quitter la maison familiale, dont le bois ancien garde la mémoire de mes aïeux. Je respire l’air frais, chargé d’humidité, et j’arpente les ruelles du vieux Chiang Mai. À chaque pas, les odeurs de jasmin, de terre mouillée et de riz cuit s’entremêlent, portées par la brise.

La galerie d’art où je travaille n’est qu’à quatre cents mètres. J’aime ce trajet à pied, ce moment suspendu où la ville s’éveille doucement, où les vendeurs de fruits installent leurs paniers, où les lumières filtrent à travers les feuillages.

Soudain, mon téléphone vibre dans la poche de ma robe : un message d’Alex, le jeune homme de 28 ans à la peau blanche, aux yeux d’un bleu limpide, aux cheveux châtains en bataille que j’ai rencontré au café la veille. Je souris en lisant ses mots. Il veut me voir. Je lui réponds que je travaille, mais qu’il peut passer me saluer, que je lui ferai visiter la galerie. Je lui envoie l’adresse, sa maison d’hôte ne doit pas se trouver bien loin !

Alex arrive peu après, silhouette élancée, démarche souple. Il porte des sandales élégantes, un pantalon beige en lin noué à la taille par une ficelle, un tee-shirt blanc traditionnel fendu sur le devant au niveau du col, laissant apparaître le haut de son torse imberbe. Je me dis qu’il a dû l’acheter sur un des innombrables marchés de Chiang Mai. Il porte aussi un sac à bandoulière ethnique en coton naga où je le vois glisser un appareil photo Nikon. Son style hésite entre le voyageur bohème et l’amoureux des traditions. Alors qu’il s’avance vers moi, je remarque la finesse de son corps, la délicatesse de sa musculature. Je le dévisage et j’admire ses yeux bleus pétillants, sa peau fraîche et rasée, son joli nez, sa bouche souriante. L’espace d’un instant, il se passe la langue sur les lèvres. J’interprète ce geste comme une forme de séduction et mon esprit s’égare : je l’imagine coller sa bouche contre la mienne, forcer mes lèvres avec sa langue, me suppliant silencieusement de l’accueillir et de la goûter.

« Tu es magnifique dans cette robe, » me dit-il, un sourire sincère dans la voix. « Ta queue-de-cheval te va à ravir. » Je sens la chaleur monter à mes joues, un frisson me traverse.

Je l’emmène à travers la galerie, lui présente les toiles suspendues, les sculptures de bois patiné, les tissus anciens. Je lui raconte mon histoire, celle de ma famille. Je lui révèle que la galerie a été fondée le siècle dernier par mon arrière-arrière-grand-père. L’an passé, mes parents sont partis vivre à Bangkok. Du coup, j’habite seule dans la maison familiale. Mon père n’a pas pu refuser une mutation prestigieuse comme commissaire-priseur, avec une fonction de Président d’organisation professionnelle au sein de la Chambre nationale des commissaires de justice. Il a confié la gestion de la galerie à sa sœur, ma tante, qui habite plus au nord de Chiang Mai, sur la route de Mae Rim, dans une villa avec son mari, un avocat brillant.

Je lui explique que je suis chargée des ventes, avec cinq autres salariés sous ma responsabilité. C’est un rôle que je prends à cœur, car au-delà de la gestion commerciale, j’accompagne chacun dans sa progression et veille à l’harmonie de l’équipe. Ici, nous vendons des objets d’art, des peintures, des tissus, des sculptures – certains très anciens, d’autres issus de la jeune création thaïlandaise. Des artistes de renom exposent parfois leurs œuvres dans notre espace, et nous organisons régulièrement des ateliers, des rencontres, des moments de partage ouverts à tous. Ma fonction consiste également à guider les visiteurs : je les accueille, les écoute, les oriente. Je leur apporte les informations nécessaires sur les œuvres, leur origine, leur signification, les techniques employées. Je réponds à leurs questions, parfois à leurs hésitations, et je les aide à faire leur choix, que ce soit pour une pièce destinée à orner leur intérieur ou pour un cadeau chargé de sens. J’essaie de créer une relation chaleureuse, humaine, entre l’œuvre, l’artiste et celui ou celle qui l’adoptera.

Alors que le regard d’Alex s’attarde sur une statuette de Bouddha en bronze, posée sur une étoffe indigo brodée d’or, il sourit et me dit avec une pointe d’admiration dans la voix :

— C’est pour ça que tu maîtrises si bien l’anglais !

En voyant son sourire illuminer son visage, une vague de chaleur me traverse et mes pensées s’égarent une seconde fois : je le visualise nu, sa silhouette élancée, la finesse de ses muscles sous sa peau claire. Son torse m’apparaît appétissant, son ventre plat, peut-être sculpté de quelques abdominaux ! Je me surprends à me demander quels secrets recèle son intimité : a-t-il une grosse bite ? Est-elle poilue ou rasée ? Un désir trouble monte soudain en moi, l’envie de le voir se dévêtir et exhiber sa queue. Oui, je meurs d’envie de la voir, de la toucher, de la palper. J’aimerais en cet instant qu’il me retourne, me plaque contre une table, soulève ma robe, écarte la ficelle qui court le long de la raie de mes fesses, presse sur mes hanches pour accentuer la rondeur de ma croupe et me monte sauvagement, comme un étalon chevaucherait sa jument. Puis, une fois au bord de l’éjaculation, je rêve qu’il se retire de moi, m’agrippe par la queue-de-cheval pour me forcer à lui présenter mon visage afin d’enfourner sa queue brûlante dans ma bouche…

Mais au lieu de laisser transparaître mes pensées cochonnes, je lui lance un regard malicieux, un brin fière :

— Oui, j’ai un master en business et communication. Et je prends des cours particuliers deux fois par semaine.

— En tout cas, tu as un super accent. J’aimerais avoir le même.

Son sourire s’attarde, lumineux, et une autre vague de chaleur m’assaille encore, aussi chaude que les abondantes giclées de foutre que je l’imagine déverser dans ma bouche, et que j’avale avec délectation…

Gênée par le flot de mes pensées impures, je détourne brièvement le regard, un sourire timide aux lèvres, avant de lui répondre :

— Merci !

À midi, nous partageons un repas simple dans la cour, sous la tonnelle de bougainvilliers : un bol de soupe thaïe, délicatement parfumée au lait de coco, relevée d’un soupçon de citronnelle et de galanga, où flottent des morceaux tendres de poulet et des feuilles de coriandre fraîche. La chaleur épicée caresse doucement le palais, éveillant les sens.

Je suis en train de porter une cuillère à mes lèvres lorsque j’entends le léger déclic de l’appareil photo. Alex vient de me prendre en photo sans prévenir. Je lève les yeux vers lui, un peu surprise. Il sourit simplement, sans rien dire. Je souris à mon tour, un peu gênée mais sans détourner le visage.

— Tu me l’enverras ? demandé-je en reposant la cuillère dans le bol.

Il hoche la tête, son sourire s’élargit.

— Bien sûr. Elle est belle, cette photo. Naturelle. Vraie.

Je rougis un peu, hausse les épaules comme pour balayer le compliment, mais au fond de moi, je suis touchée. Ce n’est qu’un instant volé, et pourtant, il l’a trouvé digne d’être capturé.

En guise de dessert vient le riz gluant, moelleux et légèrement sucré, accompagné de tranches de mangue fraîche, juteuse et dorée, qui fondent sur la langue.

Pour accompagner ce repas, un thé au jasmin, léger et floral, parfume l’air autour de nous, apportant une douceur apaisante à ce moment délicieux. La conversation se fait légère, ponctuée de rires et de silences complices.

Après le repas, Alex me dit qu’il doit partir visiter le Wat Suan Dok, un ancien monastère royal de Chiang Mai, connu pour ses stupas immaculés, ses cendres royales et le calme presque surnaturel qui règne dans ses jardins. Il veut en saisir la lumière, les ombres, les murmures.

Avant de partir, il me demande si l’on pourra se revoir. Je lui réponds que oui, le cœur un peu battant. Il s’approche et m’embrasse doucement sur la joue. Je le laisse faire, frémissante.

Je le regarde s’éloigner, appareil photo en bandoulière, carnet prêt à recueillir l’histoire du temple. Au loin, sa silhouette blanche se fond dans la lumière incertaine de ce jour d’orage.

Fin de ce chapitre

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Le nombre total de chapitres du roman Ovaline reste encore inconnu : ce livre se construit au fil du temps, façonné par vos désirs et ceux de l’écrivaine. Laissez libre cours à votre imagination : dans les commentaires, partagez vos envies, vos fantasmes, vos suggestions de rencontres ou d’aventures érotiques. Peut-être retrouverez-vous vos scènes rêvées dans les chapitres à venir, tissés au fil des désirs et des confidences.



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Sarahara Posté le mardi 29 juillet 2025 à 14:20:39
Quel plaisir de suivre Ovaline dans son cheminement. Ce mélange entre découverte de soi, sensualité et quête de liberté intérieure résonne beaucoup avec moi. C'est bien plus qu'un roman érotique : nous sommes ici dans de la pornographie enrobée d'érotisme, ce qui n'est pas pour me déplaire. Continuez chère madame, vous avez trouvé une lectrice fidèle !

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