Je me réveille nue dans mon grand lit à baldaquin en bois, entouré d’une moustiquaire que je m’empresse de relever. Dehors, la pluie murmure sur les feuilles. Une caresse humide emplit l’air d’un parfum profond et vivant, celui de la nature qui s’éveille sous l’averse. Mes narines se gorgent de cette odeur fertile, mêlée à l’herbe fraîche et à la terre mouillée. Soudain, un gecko lointain pousse ses cris aigus, brisant le silence et achevant de me tirer du sommeil.
Je m’assois au bord du lit, le bois frais sous mes doigts, et mon regard se pose sur la grande armoire face à moi. Ses portes ornées de miroirs renvoient mon reflet, fidèle et familier. Je me détaille, me découvre à nouveau dans ce cadre mouvant.
On dit de moi que je suis solaire, que mon sourire éclaire les pièces sombres, qu’il réchauffe les âmes. Mon cou est gracieux, long et fin, comme une tige délicate. Un petit grain de beauté, discret et ravissant, orne le devant de ma gorge. Ma peau, douce et satinée, a la couleur chaude du miel, éclatante sous la lumière tamisée.
Je suis mince, élancée, avec des jambes fuselées qui semblent s’étirer à l’infini. Mes longs cheveux noirs tombent en cascade soyeuse sur mes épaules, encadrant mon visage aux traits fins et harmonieux. Mes yeux noisette, en amande, sont brillants et profonds, pleins de mystère. Mes lèvres sont pulpeuses, juste ce qu’il faut, dessinées avec grâce.
Mes seins, onctueux, en forme de poire, sont surmontés de gros tétons rose pâle, ronds et fermes, comme des bouchons de bouteille en liège miniature. Sous mon sein droit, un autre grain de beauté, plus petit, danse sur la peau, tandis qu’un troisième orne le côté gauche de mon corps, au niveau des côtes.
Mon ventre est plat, lisse, tendu par la grâce naturelle de ma jeunesse. Mes hanches s’élargissent naturellement, dessinant des courbes harmonieuses qui se prolongent en fesses rondes et fermes. Ma chatte enfantine, rasée à la manière d’une poupée Barbie, est fraîche et douce, une part intime que j’offre parfois, selon mes désirs.
Je plais, souvent, aux garçons comme aux filles. Mon corps est un poème, une invitation, une énigme que chacun lit à sa manière. Je suis Ovaline, lumière dorée sous la pluie de Chiang Mai, fragile et forte, tendre et ardente, prête à écrire chaque jour une nouvelle page de mon histoire.
Sur un coup de tête, je m’allonge, m’appuie sur mes coudes, me cambre lentement, et écarte les jambes. Cette position m’offre une vue sur mon cul bien galbé, bien fendu, reflété dans le miroir face à moi. Au rythme de ma respiration, je vois mon anus se contracter et se dilater comme un cœur qui bat. Il m’apparaît alors comme une corolle de lotus nacrée, délicate et mystérieuse, ourlée de plis fins qui vibrent au gré de chacun de mes souffles.
Cette corolle, gardienne de mes sensations les plus profondes, est à la fois vulnérable et puissante. Elle s’offre à la lumière tamisée du matin, éclatant d’une beauté discrète, presque sacrée.
Dans ce reflet, je vois plus qu’un simple détail anatomique : je vois un temple de plaisir, une porte vers des mondes insoupçonnés, une invitation à la découverte et à l’abandon. Cette corolle nacrée, si intime, si belle, est un secret que je chéris, une part de mon corps où se mêlent douceur et désir, mystère et vérité.
Soudain, mon téléphone vibre. Je regarde l’écran. J’ai reçu un message d’Alex, le beau jeune homme à la peau blanche et aux yeux bleus que j’ai rencontré au café la veille. Il me dit : « Bonjour Ovaline, réveille-toi. Moi je suis déjà levé et attablé devant un bon café dans le jardin de ma maison d’hôte. » Ce message agit comme un déclencheur, éveillant en moi une envie sexuelle soudaine.
Dans une bouffée de chaleur subite, mes pensées s’envolent vers Alex. J’imagine sa présence contre moi, la chaleur de son corps mêlée à la mienne, ses baisers humides sur ma peau, sur ma bouche, puis sa queue au fond de mon vagin, éveillant en moi un feu ardent.
Je m’imprègne de cette image, puis j’humidifie mon index de ma salive et le glisse doucement dans mon anus, cette porte intime et précieuse. Le contact est à la fois étrange et familier, une caresse profonde qui fait naître des frissons insoupçonnés. Je commence de légers va-et-vient, explorant chaque recoin, chaque pli de cette corolle nacrée, tandis que des soupirs légers s’échappent de mes lèvres, trahissant un plaisir intense. Au même instant, mon vagin se met à dégouliner, libérant un flot chaud et limpide qui glisse lentement le long de mes cuisses. Cette humidité intense, subtile et persistante, amplifie chaque sensation, mêlant désir et abandon dans une danse silencieuse entre mon corps et mes envies.
Après quelques instants suspendus, je retire mon doigt humide de cette part sombre de moi. Lorsque je me masturbe, j’aime goûter à mes fluides corporels, le jus de mon vagin et celui de mon anus, mêlés en une saveur unique. Alors sans hésiter, je le porte à mes lèvres, puis à ma langue, savourant ce goût singulier, à la fois âpre et doux, qui rappelle la saveur profonde de la terre humide après la pluie, un mélange intime et vivant, chargé de mystère et de vie.
Remplie d’extase, le cœur battant à tout rompre, je réitère l’opération. En position fœtale sur le lit, je replonge un doigt dans mon anus, deux autres de l’autre main dans mon vagin, et je me laisse emporter par un rythme qui s’accélère, ponctué de petits gémissements qui trahissent mon plaisir grandissant. De temps en temps, je retire un doigt, qu’il vienne de mon vagin ou de mon antre, pour le porter avidement à mes lèvres, goûtant mes fluides, avant de le replonger avec une urgence renouvelée.
Mes cris deviennent plus pressants, mêlés de gémissements et de soupirs rauques, chaque son vibrant d’une intensité nouvelle. Je me surprends même à chouiner le nom d’Alex, comme une prière fragile portée par l’ouragan de mes sensations. Mon corps se révolte, tremble, s’agite avec force, cherchant à contenir cette vague de plaisir qui m’envahit. Dans la crainte de réveiller le voisinage, je presse mon visage contre l’oreiller, étouffant mes sons.
Puis soudain, tout s’arrête, mon corps se fige dans un silence vibrant, comme si j’avais été téléportée au cœur de l’œil d’un cyclone. Cet instant de quiétude ne dure que quelques secondes. Puis, une fois sortie de ce calme intérieur, mes membres se relâchent, mes gémissements se muent en un cri profond et vibrant, chargé d’une intensité bouleversante. Mon vagin déverse alors des flots abondants qui arrosent mes jambes, les draps, le parquet de ma chambre, jusqu’à ce que, enfin, la vague retombe, me laissant haletante, enveloppée d’une douce langueur.
J’ai joui à la manière d’une fontaine.
Après l’ouragan de plaisir qui m’a traversée, je reste un instant immobile, mon corps encore vibrant des contractions profondes qui m’ont submergée. Une vague de chaleur se diffuse de mon ventre jusqu’au bout de mes doigts et de mes orteils, mes jambes tremblent légèrement, et mon souffle retrouve un rythme apaisé. Je presse mes paumes contre mes cuisses, sentant la peau moite et les traces chaudes de mon abandon. Lentement, j’étire mes bras, un sourire tendre éclairant mes lèvres humides.
Le silence de la chambre est apaisant, et dans cette quiétude retrouvée, je saisis mon téléphone. Mes doigts glissent sur l’écran, et je réponds à Alex : « Bonjour Alex, je suis levée, je me prépare à aller travailler. Ce matin au réveil, j’ai pensé à toi. Passe une bonne journée. »
Je me lève alors, encore enveloppée de cette langueur délicate et drapée dans ma robe de chambre en soie, légère et fluide contre ma peau. La robe, intentionnellement ouverte sur le devant, laisse deviner un sein tandis que l’autre s’exhibe totalement, dévoilant son gros téton rose pâle, dur et fier. Elle laisse aussi entrevoir mon ventre plat et la courbe intime de mon sexe. Je suis seule chez moi dans ma maison familiale, mais j’aime penser que quelqu’un pourrait m’apercevoir.
La pluie vient de s’arrêter, et le matin s’installe doucement à travers la fenêtre, baignant la pièce d’une lumière claire et sereine.
Je descends et me dirige vers la cuisine, où je me prépare un café, un petit moment de bonheur quotidien. Addict au parfum du café, j’utilise une machine à capsules sophistiquée, qui libère un arôme riche et envoûtant. Le café, délicieux et fumant, emplit l’air autour de moi. Je le savoure lentement, presque cérémonieusement, les yeux posés sur le jardin extérieur, où la nature, lavée par la pluie, s’éveille doucement.
Soudain, je vois passer Pauline en uniforme d’étudiante, jupe bleu foncé, chemisier blanc à manches courtes bien repassé. Elle est belle, aérienne, proprette. Pauline a fêté ses 18 ans le mois dernier. Ce jour-là, je lui ai apporté sa pâtisserie préférée, ornée d’une petite bougie allumée. Elle habite avec ses parents dans la maison en face de la mienne, à un jet de pierre. Elle arbore un sourire coquin. J’ai l’impression qu’elle m’a vue à travers le feuillage. Peut-être m’a-t-elle épiée. Dans le doute, je pose ma tasse de café et referme ma robe de chambre. Quelques secondes plus tard, le bruit d’une moto retentit. Aujourd’hui, nous sommes mardi. Je suppose qu’elle part pour l’université…
Tandis que le cœur battant, je m’attelle à la composition d’une assiette de fruits frais, s’éveille en moi l’envie de partager le secret qui nous unit, Pauline et moi.