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Ovaline – Chapitre 9 : Queue d’âne

Publié le lundi 06 octobre 2025 dans « Ovaline »


Ovaline – Chapitre 9
Ovaline – Chapitre 9 : Queue d’âne

Il est 17h30 lorsque je quitte la galerie. En sortant, je croise Ploy derrière la réception. Elle semble s’être remise de ses émotions. Tout sourire, elle me fait un signe de la main, comme si rien ne s’était passé. Je lui rends son sourire. J’ai encore son odeur sur moi, le goût de sa jouissance dans la bouche.

Dehors, un crachin persiste. J’ouvre mon parapluie et, sur le chemin du retour, j’achète quelques samoussas au poulet dans un boui-boui. Je les mange en marchant tranquillement.

De retour chez moi, je pose le tupperware de durian sur la table de la cuisine, puis monte dans ma chambre. Alex ne va pas tarder. Je me douche rapidement, puis j’enfile une robe fleurie et légère, sous laquelle je laisse mes seins nus et mon sexe complètement exposé, à peine voilé par le tissu fin. Je me dis que selon l’éclairage, on pourrait deviner ma nudité, mais peu m’importe. Ce soir, je veux me dévoiler à Alex. Je noue mes cheveux en un chignon lâche. Je me sens à la fois libre et à l’aise.

Au moment où je redescends, on frappe à la porte.

J’ouvre. Alex se tient dans l’embrasure, une rose rouge à la main. Il me la tend. Je subodore qu’il l’a acheté à une pauvre femme d’une tribu des montagnes, ces vendeuses ambulantes qu’on croise au détour des rues touristiques. Dans le même temps, son regard me scanne de bas en haut. Je sens ses yeux glisser sur mes longues jambes, caresser les courbes pleines de mes fesses, glisser sur mon ventre plat, avant de dériver vers mes seins libres, sans soutien-gorge, on le devine aisément par l’absence de bretelles au niveau de mes épaules nues.

Il fixe enfin mes yeux et m’offre un sourire sincère.

J’accepte la rose, réponds à son sourire et lui dis :

— Entre.

Lui aussi s’est habillé avec décontraction : son habituel pantalon en lin noué à la taille par une ficelle, un tee-shirt blanc traditionnel fendu au col qui révèle le haut de son torse nu, imberbe et musclé. J’aime la précision avec laquelle il a coiffé ses cheveux châtains, séparés par une raie parfaite, comme les garçons modèles des bonnes familles. Je le trouve à la fois élégant, séduisant et terriblement excitant.

— Installe-toi au salon, je vais chercher le durian, dis-je en me dirigeant vers la cuisine.

Je reviens chargée d’un plateau. Il contient deux assiettes où reposent de généreux quartiers du fruit, deux verres et une carafe de lait de coco frais, une douceur tropicale qui s’accorde bien avec ce fruit puissant.

— Tu as un joli salon, très confortable, remarque Alex.

— Merci !

Effectivement, mon salon dégage une ambiance chaleureuse, dominée par des tons boisés. Deux grands canapés moelleux et deux fauteuils enveloppants entourent une vaste table basse, sur laquelle je pose le plateau.

— Ta maison est superbe, insiste-t-il, et le jardin ressemble à un petit havre de paix. Ce doit être agréable d’y vivre.

— Oui, j’adore cet endroit. C’est ma maison familiale, je vis seule ici depuis que mes parents ont déménagé à Bangkok.

— Tu es fille unique ?

— Oui. Je lui tends un verre de lait de coco et une assiette contenant un quartier de durian. Tiens, bois d’abord, puis mange le durian directement avec les doigts, c’est la manière la plus authentique.

Je lui tends une boîte de mouchoirs afin qu’il puisse s’essuyer les mains.

Alex porte le durian à ses lèvres avec hésitation. Ses yeux se plissent, marque de surprise, tandis que ses sourcils se froncent légèrement. Une moue d’étonnement vient sur ses lèvres quand il goûte la chair dense et crémeuse. Puis son visage s’éclaire d’un sourire de plaisir, les yeux brillants à mesure qu’il savoure cette douceur sucrée mêlée d’amertume.

— C’est bon ? lui demandé-je en mordant moi-même dans le fruit fondant.

— C’est délicieux, vraiment inattendu, répond-il avec enthousiasme.

Il trempe ses lèvres dans le lait de coco, savourant la fraîcheur.

— Alors, tu as visité des temples aujourd’hui ?

— Non. J’ai dû changer de maison d’hôte, mais je le savais. La tenancière m’avait prévenu que ma chambre était réservée à quelqu’un d’autre à partir d’aujourd’hui. Je me suis installé deux rues plus loin, mais l’endroit n’est pas terrible. La chambre manque de charme, les murs sont fins et elle est bruyante. Hier soir, j’ai entendu un couple s’envoyer en l’air toute la nuit et crois-moi, la fille était particulièrement expressive… Alex lève les yeux au ciel avant de continuer : J’ai eu du mal à m’endormir. Je vais chercher ailleurs.

Je ne peux m’empêcher d’éclater de rire devant son air contrarié, puis je lui adresse un sourire tendre.

— J’ai une maisonnette libre, toute proche du temple Wat Phra Singh et du monument des Trois Rois, si tu veux. Personne n’y habite en ce moment. Tu peux rester là temporairement, mais il faudra la libérer le mois prochain.

Alex plisse les yeux, surpris.

— Vraiment ? Elle est à toi ?

— Oui, c’est un cadeau… de mon petit ami, rétorqué-je en posant calmement mon verre de lait de coco.

Il marque une pause, la mâchoire figée, puis laisse tomber, mi-choqué, mi-déçu :

— Ah, tu as un petit ami !

Je lui réponds, un léger sourire aux lèvres :

— Il n’est pas important… Ce n’est pas vraiment mon petit ami, c’est un sugar daddy.

Alex fronce les sourcils, intrigué. Il croque un morceau de durian qu’il mâchonne lentement, comme pour se donner le temps de comprendre.

— Un sugar daddy ? C’est quoi ?

Je m’installe plus confortablement dans le canapé, pose un coussin sur mes genoux et lui explique, ma voix posée :

— Ici, en Thaïlande, un sugar daddy, c’est un homme plus âgé, souvent riche, qui entretient une relation avec une femme plus jeune en échange de cadeaux, d’argent, ou d’un soutien financier. Ce n’est pas forcément une histoire d’amour, mais ça apporte une certaine sécurité matérielle. Devant le regard abasourdi d’Alex, je poursuis : J’ai rencontré John à la galerie d’art. Il a flashé sur moi. Il m’a demandé ma carte de visite et s’il pouvait m’appeler. J’ai accepté. Il a 45 ans, il est américain.

Alex, incrédule, repose son verre vide, ses yeux bleus grands ouverts :

— Tu es attirée par les vieux ? Il a le double de ton âge !

Je souris doucement en me redressant. Pour prendre le temps de réfléchir, je plonge mes doigts dans un quartier de durian puis les fourre dans ma bouche et les lèche avec avidité. La chair crémeuse fond sur ma langue. Après quoi, je réponds :

— Oui, j’ai 23 ans, donc il a quasiment le double de mon âge. Mais même si je l’aime à ma manière et que sa maturité m’attire, c’est avant tout une histoire d’argent.

Alex désigne d’un geste large le salon autour de nous, puis la maison entière, et s’exclame :

— Pourtant, on ne dirait pas que tu manques de quoi que ce soit !

Je prends une inspiration, les mots venant naturellement :

— L’argent en soi ne m’intéresse pas. Ce que je veux, c’est me mettre à l’abri du besoin, avoir mon indépendance, ma liberté quand je serai plus âgée, et pouvoir ensuite profiter de ma vie et voyager. John me verse 1 500 euros par mois. Je n’y touche pas car techniquement, je gagne bien ma vie et je n’en ai pas besoin. Je place cet argent à la banque, bien à l’abri.

Je laisse filer un instant de silence, le temps de savourer une gorgée de lait de coco, avant de poursuivre, la voix tranquille :

— En plus, il m’a offert une jolie maisonnette, achetée à mon nom, qui m’appartient vraiment. Quand il vient, il y reste, mais c’est moi la propriétaire. Je compte garder ce sugar daddy encore quelques années, juste le temps de me constituer un capital. Après, je le quitterai… à moins qu’il se lasse de moi avant. Tu sais, John est quelqu’un de gentil, d’aimable, un homme d’affaires. Je ne connais pas exactement son métier, mais il est fortuné, élégant, bien habillé, sûr de lui et doté d’une conversation intéressante. Il m’apprend beaucoup de choses.

Alex fronce les sourcils :

— Depuis combien de temps êtes-vous ensemble ?

— Ça fait un an et demi. Il vient trois ou quatre fois par an pour ses affaires. La plupart du temps, il reste à Bangkok où je le soupçonne de coucher avec d’autres filles. Mais à chaque voyage, il me réserve une semaine. Je le vois donc peu, mais il m’envoie de l’argent tous les mois.

Alex, les doigts luisants de pulpe de durian, me fixe :

— Comment tu sais qu’il couche avec d’autres filles ?

Je réponds sans détour :

— Parfois, quand il m’appelle, j’entends des bruits bizarres, des gémissements, comme s’il se faisait sucer. Je pense aussi qu’il est marié aux États-Unis. Une fois, il m’a dit avoir un fils. Parfois, quand il est avec moi, son téléphone sonne. Il répond, et au timbre de sa voix, à la teneur de la conversation, je devine qu’il parle à sa femme. Je hausse les épaules, indifférente : Mais ça m’est égal. Il fait ce qu’il veut, je ne suis pas attachée à lui, je ne lui pose pas de questions. Il me paye, alors il a le droit de vivre sa vie.

Alex hésite, puis demande :

— Et… Il te téléphone souvent ?

— Il m’appelle régulièrement quand il n’est pas à Chiang Mai, peut-être une fois par semaine. Parfois, il me demande de faire de la sexe cam. Je fais ce qu’il veut. Je souris malicieusement, en sirotant le reste de mon lait de coco : D’ailleurs, les godemichets que je possède, c’est lui qui me les a ramenés des États-Unis. Je m’en sers pour assouvir mes désirs quand je suis seule, mais aussi ceux de mon sugar daddy quand il veut jouer via la caméra.

Alex s’étouffe presque avec un bout de durian. Ses yeux bleus s’écarquillent.

— Ah bon ! Tu as des sex-toys ?

Je ris doucement.

— Oui, vu qu’il m’en ramène presque à chacune de ses visites, j’en possède toute une collection. J’aime ça, surtout les godes anaux.

Alex paraît troublé, presque choqué, son regard trahit une jalousie palpable.

— Et toi ? Tu te tapes d’autres mecs ?

Je réponds sans hésitation :

— Des garçons, des filles, des katoï… Je suis libre. John ne m’impose rien, il n’est pas possessif. Sans doute parce qu’il couche avec d’autres filles de son côté. Il veut juste que je sois là quand il vient à Chiang Mai. Il m’aime à sa façon, et il me le fait sentir.

Alex me scrute, presque inquiet.

— Et tu aimes faire l’amour avec lui ?

Je réfléchis un instant, puis réponds sincèrement :

— Oui. J’aime sa façon de faire l’amour, sa maîtrise. Il est expérimenté. J’ajoute en m’esclaffant : Mais ce dont je suis sûre, c’est qu’il aime me baiser. Je crois que ce qui lui plaît, c’est que je ne fais jamais semblant ; je jouis vraiment. C’est pour ça qu’il m’aime… et qu’il me garde.

Le visage d’Alex se ferme légèrement, peut-être s’imagine-t-il quelques scènes licencieuses. J’en profite pour l’observer plus attentivement, admirer la beauté de ses traits : ses yeux bleus, profonds comme la mer, son nez fin et droit, ses lèvres rouges, délicates et féminines, qu’il effleure de sa jolie langue pour en chasser la chair collante du durian… Je décide de jouer franc-jeu :

— Tu sais, John est très différent de toi, car chez lui tout est sombre. Sa peau est mate, ses yeux, ses cheveux et ses poils sont noirs. Ses membres sont plus épais que les tiens. Il est mature et beau dans son genre. J’aime la façon dont il me prend. Je ris doucement avant d’ajouter, un brin malicieuse : Sa queue est grosse, épaisse, brutale… elle est presque noire, comme ses couilles. Oui, il a un gros cigare en guise de pénis, massif et juteux… Je baisse la tête, un peu sérieuse : Il sait exactement comment me mener à l’orgasme, et avec lui, je peux jouir plusieurs fois.

Alex rougit à moitié, sans doute un peu déçu que je me livre ainsi. Il ne s’imaginait peut-être pas que je sois aussi portée sur la baise, sur la bite, et libre d’en parler. Peut-être me voyait-il comme une fille sage, innocente, inexpérimentée… vierge !

Il me lance soudain, un peu défiant :

— Et moi, tu crois que je saurais te faire jouir ?

Intérieurement, je souris. Il a franchi un cap, il comprend, il ose. Je ris franchement, en me laissant tomber un peu en arrière dans le canapé :

— Je ne sais pas… Commence par te déshabiller.

Peut-être que l’effet aphrodisiaque du durian influence Alex, mais d’un air grave et concentré, il se lève devant moi. Il retire lentement son tee-shirt, dévoilant son torse blanc, musclé, imberbe, ses hanches fines et son ventre plat doté d’un nombril adorable.

Il défait la ficelle de son pantalon et le laisse tomber au sol, suivi de son caleçon. Sa queue mi-molle bondit devant moi, élastique et vigoureuse, avant de se détendre et de pendre position entre ses jambes.

Elle est énorme, un véritable gourdin de vingt centimètres de long, deux teintes plus foncées que la peau claire de son corps. La moitié supérieure vire au sombre, avec un gland marron volumineux, décapsulé, déjà luisant. Elle est entièrement rasée.

Alex la prend en main et entreprend de la branler sous mon regard exorbité. La bouche grande ouverte de stupeur, je ne peux m’empêcher de lâcher un retentissant :

— OMG ! (Oh My God)

Dans un coin de ma tête, je ne peux m’empêcher de penser qu’il a la même bite que l’âne qui paît dans le champ de mon oncle, près de Chiang Mai.

Oui… Alex est monté comme un âne. Et il bande fièrement devant moi, exhibant sa queue monstrueuse sous mon regard ébahi.

Fin de ce chapitre

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Le nombre total de chapitres du roman Ovaline reste encore inconnu : ce livre se construit au fil du temps, façonné par vos désirs et ceux de l’écrivaine. Laissez libre cours à votre imagination : dans les commentaires, partagez vos envies, vos fantasmes, vos suggestions de rencontres ou d’aventures érotiques. Peut-être retrouverez-vous vos scènes rêvées dans les chapitres à venir, tissés au fil des désirs et des confidences.



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Sébastien L. Posté le dimanche 19 octobre 2025 à 14:41:00
L'écriture de ce chapitre est à la fois élégante et audacieuse, un parfait équilibre entre poésie sensuelle et propos crus assumés. Le récit réussi à capter la complexité des personnages, notamment la protagoniste qui navigue entre indépendance financière, plaisir personnel et relation avec son "sugar daddy".

En Thaïlande, il est courant que certaines étudiantes travaillent comme freelances en parallèle de leurs études. Elles proposent des services sexuels, soit ponctuellement (pour une passe), soit sur une durée plus longue (une nuit entière). D’autres préfèrent nouer une relation plus stable avec un “sugar daddy”, c’est-à-dire un homme plus âgé qui leur verse une aide financière régulière en échange d’une relation suivie, à condition que le lien entre eux soit sincère et harmonieux.

Le passage où Alex découvre le durian et la maison est joliment mise en scène, avec des détails qui renforcent le réalisme et l'immersion. J'ai aimé la façon dont la narratrice assume sa sexualité et raconte son quotidien sans filtre, ce qui crée une proximité avec le lecteur. La tension sexuelle est magnifiquement construite, jusqu'au dénouement où la surprise et l'émerveillement s'entremêlent. Ce chapitre est une belle réussite, et j’attends bien sûr avec impatience le moment où Ovaline et Alex passeront enfin à l’acte.

J'aime énormément la Thaïlande, où je passe trois mois chaque fin d'année (à mon goût la plus belle saison). Je savoure donc chaque chapitre de ce roman érotique immersif, dont les nombreux détails ravivent en moi le souvenir de ce pays magnifique.
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Camille T Posté le mardi 14 octobre 2025 à 09:22:55
J'ai adoré la manière dont l'auteur décrit la sensualité et la liberté de la narratrice. L'atmosphère entre le durian, les gestes et les dialogues est à la fois intime et authentique. Les échanges entre les personnages sont naturels et profonds, avec une belle dose de tension sexuelle. Ce mélange d'érotisme / porno, d'émotions et de décor thaïlandais donne une saveur unique à ce chapitre.
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Lia68 Posté le dimanche 12 octobre 2025 à 13:21:22
Un chapitre captivant et sensuel qui peint avec finesse les émotions et le désir. L'ambiance thaïlandaise est magnifiquement rendue, notamment avec le durian que j'ai eu la chance de goûter et que j'adore.

©loumina, tous droits réservés 2025.